Elle
Dans cette pièce où le vacarme est mort, je quitte peu à peu ce mode en apnée.
Transfigurée par l'éveil, cette dépression respiratoire n'est plus.
Une spontanéité aérienne s'ouvre à moi.
Ce renouveau jubilatoire fait naître l'espoir ou tout banalement, revigore cette illusion du possible.
Ces moments-là où l'on réalise que notre absurdité prend forme.
Ces moments-là où la crainte n'est que stimulation.
Ou l'on s'amuse à y croire.
Ou l'on fabule...
En vain.
Les heures me caressent.
Le sablier se déverse.
Moment de plénitude.
Soudainement, il me semble que...
Il me semble que cette frénésie est mensongère.
Illusion...
La nausée me guette.
Elle est là, tout près.
Ça y est.
Elle s'agite à travers mes sens.
Je ne l'avais point appréhendée,
Saisissement soudain.
Il suffoque dans ce huit clos.
Je ne raffole guère des surprises...
Que ma figure marque l'étonnement, cela me soûle.
Quelle innocence que de croire au repos!
L'angoisse s'est fardée et a cogné à ma porte.
Elle est là, calme sur mon épaule.
D'une pupille songeuse, cette chose m'observe, me dégoûte.
Elle me déshabille du regard et prends possession de mon être,
Inconfort.
Je me vois voûtée, ancrée au sol.
Incapables de dialoguer, mes bras font un vacarme qu'eux seuls appréhendent.
Je me bute et me blesse.
Cette flânerie ne me plait pas, ne me plait plus certes!
J'erre dans le vide, dans l'abstraction totale.
Je suffoque.
Recouvrez mes paupières!
Laissez-moi dans ma caverne...
Non!
La revoilà douce et amère.
Elle habille mon regard d'un velours opaque et alarmant.
La putain, je la redoutais.
Là voilà, elle se moque de moi.
Cette hypocrite psychique des temps modernes...
Tel un souvenir érotique, une odeur se colle à mes narines et me jette à plat ventre.
Je ne comprends guère d'où proviennent ces effluves, non plus, ce qu'elles font ici.
Ces images, intensément incrustées dans mes cavités sentimentales m'étourdissent.
Souvenirs, matières imagées rejetées s'adhèrent à nouveau en moi.
Deux existences se confrontent et se chevauchent.
Des images, réflexion de ma pupille se vouent à la déformation.
Rien n'est plus. Comme c'est étrange...
Cette mélancolie se voit transformée.
Malgré cette différence, je perpétue le mouvement de ce tourment.
Par ennui du désir.... de l'attachement?
La nostalgie n'arrive à quitter ce fleuve qui m'abreuve.
Mélancolie, je ne comprends guère en quoi l'ont t'affectionnes.
Tu m'émeus, me répugnes.
Écrit : Genoveffa
Illustration : Juliette
Transfigurée par l'éveil, cette dépression respiratoire n'est plus.
Une spontanéité aérienne s'ouvre à moi.
Ce renouveau jubilatoire fait naître l'espoir ou tout banalement, revigore cette illusion du possible.
Ces moments-là où l'on réalise que notre absurdité prend forme.
Ces moments-là où la crainte n'est que stimulation.
Ou l'on s'amuse à y croire.
Ou l'on fabule...
En vain.
Les heures me caressent.
Le sablier se déverse.
Moment de plénitude.
Soudainement, il me semble que...
Il me semble que cette frénésie est mensongère.
Illusion...
La nausée me guette.
Elle est là, tout près.
Ça y est.
Elle s'agite à travers mes sens.
Je ne l'avais point appréhendée,
Saisissement soudain.
Il suffoque dans ce huit clos.
Je ne raffole guère des surprises...
Que ma figure marque l'étonnement, cela me soûle.
Quelle innocence que de croire au repos!
L'angoisse s'est fardée et a cogné à ma porte.
Elle est là, calme sur mon épaule.
D'une pupille songeuse, cette chose m'observe, me dégoûte.
Elle me déshabille du regard et prends possession de mon être,
Inconfort.
Je me vois voûtée, ancrée au sol.
Incapables de dialoguer, mes bras font un vacarme qu'eux seuls appréhendent.
Je me bute et me blesse.
Cette flânerie ne me plait pas, ne me plait plus certes!
J'erre dans le vide, dans l'abstraction totale.
Je suffoque.
Recouvrez mes paupières!
Laissez-moi dans ma caverne...
Non!
La revoilà douce et amère.
Elle habille mon regard d'un velours opaque et alarmant.
La putain, je la redoutais.
Là voilà, elle se moque de moi.
Cette hypocrite psychique des temps modernes...
Tel un souvenir érotique, une odeur se colle à mes narines et me jette à plat ventre.
Je ne comprends guère d'où proviennent ces effluves, non plus, ce qu'elles font ici.
Ces images, intensément incrustées dans mes cavités sentimentales m'étourdissent.
Souvenirs, matières imagées rejetées s'adhèrent à nouveau en moi.
Deux existences se confrontent et se chevauchent.
Des images, réflexion de ma pupille se vouent à la déformation.
Rien n'est plus. Comme c'est étrange...
Cette mélancolie se voit transformée.
Malgré cette différence, je perpétue le mouvement de ce tourment.
Par ennui du désir.... de l'attachement?
La nostalgie n'arrive à quitter ce fleuve qui m'abreuve.
Mélancolie, je ne comprends guère en quoi l'ont t'affectionnes.
Tu m'émeus, me répugnes.
Écrit : Genoveffa
Illustration : Juliette
Corps.
Meurtri par la solitude d’exister, ce corps déambule.
Ce corps, c’est le mien, le tien… Peu importe.
Une promenade hasardeuse ou les rencontres se multiplient, se chevauchent.
Rendez-vous convulsifs qui s’embrassent et se boudent.
Une vérité se compose.
Voltaire a dit de jouir, que tout le reste est que folie.
Désagréable folie, pourquoi te caches-tu?
Te moques-tu de moi?
Cette salope me décompose.
Voilà une surprise quotidienne qui m’élève vers le haut ou simplement, la tourmente qui se pointe le bout de nez.
Elle prend un malin plaisir à me tirailler la corne des pieds.
Subtilement, elle caresse ta nuque et te jette au sol.
Farouche, l’amertume s’empare de toi.
Cette existence qui aux yeux de certains se résume au vide, au néant…
Ces critères secondaires s’approprient peu à peu de tes pensées.
Ça y est, ils ont réussi et c’est à ce moment précis que tu trébuches.
Tu perds l’équilibre, mais tu te dois de te dresser, de retrouver cette fière allure si mensongère.
L’être n’a pas été jeté dans le néant?
Oui.
Ce « néant » qu’ils appellent, je l’embrasse.
Je conjugue ce verbe au présent.
Essayer.
Du moins, j’essaie de l’habiter, de le comprendre.
Tranquillement, j’apprends à valser avec lui.
Dans l’élan musical, je me fou de ta gueule.
Je te crache à la figure et j’enduis lugubrement ma poitrine de cette bave odorante.
Qu’il est drôle d’observer ton regard!
Tu as peur dit? Fuit!
Je suis un pou.
Un parasite qui se multiplie sur toutes les artères de ton corps.
Cesse de me confronter.
Calque l’autruche et n’enfuit pas seulement ta tête, mais tout ce corps qui me pue au nez.
Vieille tempête, cesse de me confronter.
Cesse de me confronter!
Peut-être que ma déambulation sera plus paisible…
Peut-être.
Écrit : Genoveffa
Illustration : Juliette
Ce corps, c’est le mien, le tien… Peu importe.
Une promenade hasardeuse ou les rencontres se multiplient, se chevauchent.
Rendez-vous convulsifs qui s’embrassent et se boudent.
Une vérité se compose.
Voltaire a dit de jouir, que tout le reste est que folie.
Désagréable folie, pourquoi te caches-tu?
Te moques-tu de moi?
Cette salope me décompose.
Voilà une surprise quotidienne qui m’élève vers le haut ou simplement, la tourmente qui se pointe le bout de nez.
Elle prend un malin plaisir à me tirailler la corne des pieds.
Subtilement, elle caresse ta nuque et te jette au sol.
Farouche, l’amertume s’empare de toi.
Cette existence qui aux yeux de certains se résume au vide, au néant…
Ces critères secondaires s’approprient peu à peu de tes pensées.
Ça y est, ils ont réussi et c’est à ce moment précis que tu trébuches.
Tu perds l’équilibre, mais tu te dois de te dresser, de retrouver cette fière allure si mensongère.
L’être n’a pas été jeté dans le néant?
Oui.
Ce « néant » qu’ils appellent, je l’embrasse.
Je conjugue ce verbe au présent.
Essayer.
Du moins, j’essaie de l’habiter, de le comprendre.
Tranquillement, j’apprends à valser avec lui.
Dans l’élan musical, je me fou de ta gueule.
Je te crache à la figure et j’enduis lugubrement ma poitrine de cette bave odorante.
Qu’il est drôle d’observer ton regard!
Tu as peur dit? Fuit!
Je suis un pou.
Un parasite qui se multiplie sur toutes les artères de ton corps.
Cesse de me confronter.
Calque l’autruche et n’enfuit pas seulement ta tête, mais tout ce corps qui me pue au nez.
Vieille tempête, cesse de me confronter.
Cesse de me confronter!
Peut-être que ma déambulation sera plus paisible…
Peut-être.
Écrit : Genoveffa
Illustration : Juliette