Pour petit.
3 jours.
3 jours. Ça prend.
Pour que tes oreilles.
S’habituent à entendre autant de sons.
Pour que tes yeux. S’habituent à voir autant de gens. De choses.
Ensuite. Tranquillement. Tu commences à te sentir chez toi.
Pas que tu oublies d’où tu viens. Mais. Juste que tu te rends compte.
Qu’ici. C’est pas pareil.
Quand tu vas grandir. Tu vas vieillir.
Tu vas voir des choses. Qui t’allument.
Qui te beurkent. Tu décideras peut-être que pour toi. Entrer dans le rang.
La norme.
Ça fait du bien. Si c’est le cas. Saute petit. Saute.
Mais.
Si ce n’est pas le cas.
Ne saute pas.
Prend le temps qu’il faut pour t’asseoir et regarder bien haut dans les airs.
Juste pour voir comment tu es petit.
Et que les décisions que tu prendras. Petit.
Elles seront grandes.
Mais. Pour toi. Petit.
Parce que tes rêves mon petit.
C’est ce qui donnera un sens à ton petit corps dans cette grande vie.
Quand tu vas grandir. Tu vas vieillir.
Et tu vas avoir envie de perdre tes rêves. Parce que des fois. Les rêves.
C’est compliqués.
Sans trop savoir pourquoi. Des fois.
les rêves. Tu les perds sur ton chemin. Parce que c’est beaucoup plus facile de s’imaginer réaliser ses rêves que de les vivres.
Ses rêves. Tes rêves. Petits.
Plus les jours passent. Dans la ville.
Dans les rues. Dans les bars.
Plus je rencontre de ces gens.
Ceux qui.
Avec leurs baluchons.
Ont décidé que les rêves.
C’était nul. S’ils n’étaient pas vécus.
Alors. Dans la grande ville. Ils sont là.
Les gens comme toi. Alors. Saute.
C’est ce qui à de plus beau comme paysage à Montréal. Crois-moi.
Ce sont ces gens.
Qui prennent leurs rêves dans les mains.
S’il te plait petit.
Rêve.
Rêve.
Encore.
Plus.