Une Double Tête D’Affiche !
C’est avec Bruno Ly & Réda Saoui, que toi, moi et nous ; allons découvrir deux humoristes de la relève. Ils sont au ZooFest. Ils ont eu un parcours atypiques. Ils ont travaillés forts. Mais à présent, ce sont deux soldats d’élite. Des vrais, des battants, des acharnés. Que tu vas retrouver un peu partout. Bientôt.
Bruno Ly
Un Sénégalais, puis un Français. Et pour finir dans les bottines d’un Québécois et ce, depuis 1998. Un p’tit homme international, qui a migré parmi nous parce qu’il considère que la France n’offre pas suffisamment d’opportunités pour les différentes ethnies. Sauf si tu es joueur de soccer. Ou rappeur. Mais ça, ce n’était pas le destin de notre gaillard.
Ici, il a étudié à l’Université de Concordia, en Science Politique. Parce qu’il a soif de communication. Mais, cette soif était trop grande. Alors, malgré ses cours, il faisait de l’art dramatique dans ses temps libre. Et c’est avec un grand sourire qu’il me dit qu’il voulait être un Ryan Gosling, pour faire vivre Les pages de notre amour. Sans la mort et l’Alzheimer.
Un romantique.
Puis, telle une fée marraine, un ami lui dit : « Bruno, tu devrais te tourner vers l’humour. Tu nous fais toujours rire. »
Oh ! Puce à l’oreille.
Puis, Il eut son premier 7 minutes en anglais, au Comedy Works. Suivit, en 2009, de son premier set en français, au St-Ciboire, présenté par Guillaume Wagner. Et c’est après 6 ans, que nous retrouvons encore notre soldat sur les planches. À nous faire rire. À nous faire réfléchir. C’est à travers l’univers humoristique qu’il nous fait vivre sa passion pour le cinéma, les séries américaines et découvrir un nouvel angle de l’homme. Via l’humour, il s’est découvert une philanthropie. Une sensibilité qu’il connaissait, mais qu’il s’est permit de peaufiner. Puis, de constater un manque de civisme à travers l’humain, qui le désole. Parce qu’il trouve l’homme fondamentalement beau. Et c’est à travers cette beauté, qu’ils devraient se respecter entre eux.
Pour lui, faire rire les gens, c’est un immense paradoxe. Le rire brise les barrières, rapproche les gens à travers cette belle folie. Ces éclats de rires. Mais paradoxalement, l’humour amène l’artiste à s’isoler. Il divertis les gens, mais réclame beaucoup de sacrifices sociales. «C’est pour ça que j’ai pas de p’tite dame», me dit-il. Mais malgré tout, l’humour, ça permet de créer des liens que généralement les gens ne se permettraient pas.
Et tu sais, Bruno, on va peut-être t’en trouver une p’tite dame.
Ceci dit, Monsieur Ly est né dans la soie. Et c’est une fois les pieds dans une instabilité financière, que ça l’a mené à constater les difficultés que la vie humoristique lui apportait. Maintenant il se sent plus fort, parce qu’il a su passer à travers. Et c’est l’une des raisons pour lesquelles il aime encore plus l’humour. Il sait à présent, qu’il peut surmonter tous les obstacles.
Tu te vois où dans un an, grand soldat ?
«J’espère innover encore plus artistiquement. J’aimerais faire une tournée avec Réda. Présenter notre Double Tête d’Affiche à travers le Québec. Aussi, j’dirais pas non à une première partie à JF Mercier ou Boucar Diouf. Parce que ce sont des chefs. Ou être comédien. Un acteur noir, en complet-cravate, dans une série québécoise.»
«Et peut-être des p’tits Ly, dans 3 ou 4 ans.»
Ne brûle pas des étapes ; Il faut la p’tite dame.
Mais qui sait, peut-être que JF Mercier ou Boucar Diouf, sont des fans Des Indiens dans la Ville !
Hé ! P’tit Indien, oubli pas Réda ;
Lui aussi, il a une histoire à te conter !
Réda Saoui
Mini Réda, aimait faire rire les gens. Déjà court sur pattes, il carburait à ces grands éclats. Il savait. Mais il ignorait comment accomplir son chemin.
Lui, c’est un grand naïf. Naïf, mais pas con. Seulement très près de son cœur d’enfant. Parce que c’est important. Lorsqu’il fait de l’humour, il est connecté avec l’enfant en lui et cette belle naïveté, que notre société ne laisse pas place.
Mais, tant pis! Il s’y accroche fort.
Et c’est à travers une boîte à image, qu’il découvrit Fellag. Notre Monsieur Lazhar, pièce d’Évelyne de la Chenelière, réalisé sur les grands écrans par Philippe Falardeau. Donc, Fellag, est un Algérien qui a su ramener le Stand Up dans son pays. Et c’est grâce à cette boîte à multiples images et Fellag, que Monsieur Saoui a su. Qu’il a découvert qu’il pouvait lui aussi être sur scène et faire rire.
Au Collège St-Laurent, il a fait un D.E.C. en Architecture. Tout en continuant de faire de l’improvisation. Et encore de l’impro au Théâtre Sainte-Catherine. Pour poursuivre encore maintenant. Car, c’est important pour lui, l’improvisation. Afin de se vêtir parfaitement de ses textes. Afin que le public ne puisse pas voir les ficelles qui se cachent derrière ses mises en scène.
Le monde humoristique était et reste pour lui une passion. Mais cet univers l’effrayait. Car à travers sa famille, il est important de porter un bon bagage scolaire. À l’époque, il voulu faire l’École National de l’Humour. Cependant, le choke l’a emporté.
Et c’est en Mai 2008 qu’il fit son premier Stand Up.
«C’était affreux!», dit-il. Mais les bribes de rires, les premiers. Ce fût sa piqûre. Son feu. Il s’y cramponna. Très fort. Encore maintenant. Il ne pouvait plus s’arrêter, il voulait les revivre.
Ses inspirations ?
Des têtes charismatiques d’ailleurs ; Chris Rock, Dave Chapelle, Gad Elmaleh, Jamel Debbouze.
Des vieux d’ici ; Sol.
Des jeunes-vieux, tels que Louis-José Houde et Mike Ward.
Et à présent, Bill Burr.
Tout comme Bruno, il aime le rapprochement que les rires créés. De sentir que le public fusionne avec ses idées. Avec l’univers qu’il a dans sa tête.
« Je trouve ça malade ! »
Oui, c’est beau de sentir cette reconnaissance. Mais au-delà, il y a aussi la discréditation faite sur les artistes. Et pour notre homme ;
«Quand tu es un passionné et que tu crois fermement en se que tu créés, personne ne ce doit de discréditer ton travail.» Et Des Indiens dans la Ville sont bien d’accord avec ses paroles.
Surtout, il ne faut pas négliger que Réda, est de ceux qui écrit et créé ses propres scènes. Il émerge d’idées. C’est pour cette raison qu’il aimerait écrire un Sitcom. Parce que le kid en lui aimerait marquer une génération. Même si ce n’est pas quelque chose qui ce calcule. Même, si ça ce créé avec le temps. Aussi, il mijote un projet avec des artistes, des amis, des soldats d’élite du Théâtre Sainte-Catherine. Sans oublier l’écriture sur son prochain 60 minutes et un One Man Show qu’il voudrait accomplir. À avoir dans son baluchon.
Pour terminer, j’aimerais faire écho de deux p’tites anecdotes.
Parce que c’est toujours bien de terminer avec le sourire.
Une fois, Bruno alla chercher Réda. Et c’est une fois que nos deux gaillards étaient dans le stationnement, que Bruno cria à Réda de se grouiller.
Parce qu’un pneu dégonflait.
Dans le stationnement.
Un jour d’été.
Notre fameux Soldat d’Élite, comme il se nomme, était prit de panique.
Il ignorait comment changer un pneu.
Durant que Réda, lui, changeait le pneu.
Réda a un grand-papa naïf, mais avec un grand cœur.
Et c’est un beau jour d’été, que le grand-papa Saoui, voulu aider des jeunes gens du quartier à déménager.
De bon cœur, il mit main à la pâte.
Une heure passa, puis deux policiers se trouvèrent devant la porte de grand-papa.
Grand-papa Saoui, avait aidé des voleurs.
De bon cœur.
Faites comme grand-papa Saoui ; PAS aider des voleurs.
Mais aider de bon cœur.
Allez rire aux grands éclats.
Et ce sera le
24-25 juillet & le 1er-2 août
20h30, à l’Espace ZooFest
Au spectacle Double Tête d’Affiche
Que tu retrouveras nos deux soldats d’élite.
T’as juste à faire un clic sur l'icône Facebook, puis participer à leur spectacle!
Écrit : Panda
Crédit : Louis Delisle